Aliosha et la douane soviétique

Priviet, priviet en ce 14 juillet, c’est Aliosha au clavier !

J’espère que tu vas bien.

Le voyage d’Aliosha c’est aussi la douane soviétique !

Aujourd’hui Tsémé mon auteure préférée, m’envoie te parler de la douane soviétique. Sujet ô combien sensible à mon époque (je te rappelle que mes aventures débutent en 1951).

Dans l’histoire de ma vie tu verras qu’il m’arrive pas mal d’aventures lors de mes passages de douane… Arf ils n’étaient pas faciles les camarades douaniers ! Il faut savoir que s’ils ne faisaient pas leur travail correctement, ils étaient immédiatement poursuivis, donc je t’assure que cela ne leur donnait pas l’envie de rire et encore moins de fermer les yeux lorsqu’ils voyaient quelque chose de bizarre chez toi.

Tsémé a eu pas mal d’aventures à la douane soviétique. Elle m’envoie t’en parler (parce que tu comprends aujourd’hui c’est dimanche mais elle travaille sur la mise en page de mon histoire, donc à moi le clavier !).

Lors de son premier voyage en 1981, elle se présente, avec l’ensemble du groupe à la douane de l‘aéroport Chérémitiévo de Moscou (parce qu’à l’époque, sous Brejnev, voyager seul(e) en URSS était, comment dire… quelque chose de compliqué !)

Ce vol Paris-Moscou était son premier vol en avion ! Arrivée à l’aéroport de Chérémitiévo, elle découvre ces douaniers avec leurs grande casquettes, pas un mot pour rire, rien. Juste une main tendue pour récupérer le passeport. Derrière leur guichet vitré, le douanier demande à Tsémé  de retirer ses chaussures… “Hein ? Que me veut-il ?” “Mes chaussures”… Et là Tsémé comprend qu’en fait derrière elle se trouve une toise et que la taille indiquée sur le passeport ne correspond pas à celle indiquée par la toise, sandalettes à petits talons obligent !

Le contrôle douanier de Tsémé à l’aéroport de Moscou

Le voyage d'aliosha, contrôle douanier
Le voyage d’Aliosha, contrôle douanier

Voilà donc notre Tsémé pieds-nus sur la moquette de l‘aéroport... Au tour de sa mère qui y a également droit, avec en prime, appuyer sur l’épaisseur de ses cheveux pour correspondre à la taille de la toise…

Cette première étape franchie, Tsémé, sa famille et le groupe, se dirigent vers le contrôle des bagages. Ouverture de chaque valise (il n’y avait pas en 1981 de contrôle scanner) par un douanier qui ne parle que russe. Tsémé avait décidé qu’elle ne parlerait pas russe durant ces contrôles pour éviter d’autres questions. Hé oui on ne sait jamais ! Contrôle des livres qu’elle avait emportés (hé oui mon auteure est aussi une lectrice assidue !).

Tu images comment moi, Aliosha, lorsqu’elle m’a raconté tout ça je me suis senti quand même assez honteux de l’accueil réservé aux touristes ! Bon faut dire aussi qu’on avait pas forcément assez de roubles pour tous les nourrir… (mais ça c’est une autre histoire !)

Le douanier poursuit son contrôle, ne parle qu’en russe, Tsémé ne dit rien et attend. Le douanier pose une question, elle dit ne pas comprendre… puis soudainement le douanier se penche vers ma chère Tsémé, saisit le pendentif (un petit teckel en argent) de sa grosse main et lui dit en parfait français : “Comment appelle-t-on cette race de chien en français ?”

Et là un grand blanc… Tsémé retire la main du douanier promptement et lui répond d’un air aimable : un teckel !

le voyage d'aliosha, casquette douanier 1951
le voyage d’aliosha, casquette douanier 1951

Elle reprend sa valise et passe le portique. Voilà comment les douaniers pouvaient écouter les discours des touristes français… En ne parlant uniquement le russe, personne ne se méfiait et si jamais on échangeait une parole en français, on était immédiatement compris ! Sont rusés mes camarades douaniers non ?

De la confiscation au vol pur…

Dans le groupe de Tsémé, se trouvait un ancien soviétique naturalisé français revenant dans son pays d’origine pour la première fois depuis des années. Ce pauvre monsieur était assez âgé et en forme physique moyenne. Il a été emmené dans un bureau accompagné par notre guide Nicolas, contrôlé, questionné… Ils ont bien cru qu’il n’arriverait jamais à passer mais ouf ! Tout s’est bien terminé.

Autre aventure qui prouve que les douaniers ne se gênaient pas trop quand-même : une personne du groupe avait un briquet plaqué or de la marque Dupont. A la sortie il a été immédiatement confisqué par le douanier qui lui a dit qu’il l’avait acheté sur le territoire soviétique et qu’il ne pouvait pas le sortir… Il a tranquillement posé le briquet derrière son comptoir, un autre douanier est arrivé et l’a mis sans sa poche avant de s’éloigner… Chouette hein !

Il faut dire que les touristes devaient, dans l’avion, avant l’atterrissage sur le sol soviétique, remplir une feuille déclarative de tout ce qu’ils importaient sur le territoire (bagues, boucles d’oreilles, argent liquide etc.). Ce pauvre monsieur a oublié d’indiquer son briquet sur la liste et comme le contrôle de sortie se faisait à partir de cette liste…

Comprendre les gestes des douaniers soviétiques à l’aéroport de Chérémitiévo

Il faut dire, au corps défendant des douaniers soviétiques, qu’ils ne gagnaient pas beaucoup d’argent et que, comme tout le peuple soviétique, ils manquaient de pas mal de choses au quotidien. La tentation de prélever des objets aux touristes qui avaient malencontreusement oubliés de les déclarer sur leur liste lors de l’entrée sur le territoire soviétique, était bien trop tentante !

Cette aventure a servi de leçon à Tsémé ! Elle a depuis toujours voyagé en baskets à cause de la taille, toujours pris grand soin de déclarer tout ce qu’elle avait sur elle pour ne pas subir cette mésaventure du briquet.

Tu verras, dans Le Voyage d’Aliosha qu’il m’est arrivé pas mal de mésaventures au cours de mon périple pour rejoindre le Tibet ! Ne sois pas trop impatient, tu pourras lie lire très bientôt, enfin attends quand-même 2020, Tsémé et Hari Green Berry sont en plein travail !

A très bientôt les amis !

le voyage d'aliosha icone

Aliosha

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